The Fantasticks
THÉÂTRE DU BOURG - Comédie musicale
Ils sont fantastiques!
D'une comédie musicale dite «de chambre» en raison d'un ensemble de scène et d'un orchestre restreints, le Théâtre des Régions réussit à créer un spectacle marquant.
«The Fantasticks» de Harvey Schmidt et Tom Jones date des annés soixante. Le spectateur assiste aux derniers préparatifs et aléas d'une représentation. Il fait ein même temps la connaissance des protagonistes.
On ne peut que féliciter la direction du Théatre des Régions pour son plan de distribution des tâches et des rôles.
À commencer par l'engagement des Américains F. Dion Davis (choréographie) et Robert Young (metteur en scène) deux rois du mouvement qui sont parvenus à créer un incroyable dynamisme, malgré l'étroitesse de la scène et l'encombrement de deux tours tubulaires.
Ce décor figure les maisons de deux jardiniers bien différents, amis, puis ennemis, mais qui veulent le bonheur de leurs enfants. Le filiforme Henrik Reimann, chanteur et artiste de cabaret, caricature à merveille le père de Luisa et le rapeur bàlois Skelt! démontre brillamment son talent de comédien humoriste. Les amoureux de la pièce sont représentés par l'adorable Andrea Treschl, qui chante et danse à ravir, tellement fraîche dans sa petite robe à fleurs, et par Konstantin Nazlamov, dont le jeu candide rejoint parfaitement celui de sa partenaire.
Patric Ricklin est très à l'aise dans son rôle de meneur de jeu et les interventions burlesques du comédien Peter Glauser déclenchent l'éclat de rire. Représentant son compère, Andreas Büchler accomplit une performance scénique en parodiant les grands héros de l'histoire.
La représentation tient donc de la comédie, du mime et de la danse, stimulée par l'ardeur des musiciens disssimulés derrière un treillis dans le fond de la scène. Franco Trinca piano-jazz, Suzanna Uherkovich à la harpe, Fred Greder à la contrebasse et Richard Lepetit à la percussion allient une grande précision à des rythmes endiablés.
Une excellente production résulte de tous ces élements.